Témoignage de Mickelle

Portrait de abcfr

Mickelle a participé à une conférence de l'association contact le 19 mai 2016, voici le texte de son intervention:

Récit de la naissance d’une dame

Je vais vous faire part d'un condensé tiré d'un texte d'une quarantaine de pages. C'est donc qu'il pourra vous paraître un peu court dans ses descriptions, incomplet et forcément décousu.

C’est l’histoire d’une aventure pour le moins très loin d’être commune, qui plus est certainement surprenante, tout autant qu’exaltante.

Elle est sûrement de celles qui me sont survenues, une à n’en pas douter, dont je suis très fière. Par son côté à la fois, paradoxal dans le sens de contraire à la norme, provocateur dans tous les sens du terme, mais également attrayante, passionnante, même émouvante quant au rapport avec ma chère Jacqueline.

Celle-ci témoigne également de l’immense interrogation face au destin. A se demander si finalement tout peut nous arriver. Les uns diront c’était écrit, pour ma part je ne le crois pas. Bien sûr il est facile de dire à posteriori que ça l’était. Je pense que cela procède de notre inné et de nos acquis, au fond de ce dont nous sommes en capacité de mettre en œuvre, utilisant toutes les informations que nous avons reçues .

De ces trois composantes qui marquent notre destin, je veux dire, le hasard, la chance et le libre arbitre. Le hasard de la rencontre, la chance de la saisir, le libre arbitre pour sa réalisation. Il est ici à remarquer sans aucun doute, de notre incommensurable et inépuisable faculté d’adaptation, du plus simple au plus complexe. A condition bien entendu de le vouloir.

Cette aventure sera significative d’une étape qui ne m’a pas laissée ni ne me laissera indifférente.

Pensez donc avoir l’immense chance de pouvoir petit à petit découvrir et vivre une autre façon d’organiser sa vie, celle-ci toute entière empreinte de féminité. De la découverte de nouveaux codes. Vivre une deuxième existence en quelque sorte.

Avoir le bonheur de se révéler autre. Sachant que peut-être n’était-ce finalement que moi ? Bien sûr ! Mais alors, « une » moi très bien dissimulée et finalement une nouvelle moi indiscutable, dont certes les repères devaient être enfouis et surtout ne s’étaient pas encore ouvertement manifestés.

Le désir de féminité, conscient parfois, mais le plus souvent, maintenu caché pour des tas de raisons. En tous cas non mis en évidence. De plus refoulé pour beaucoup de personnes, certes pas pour moi !

Oserai-je dire par pure panique de passer pour une mauviette ou par peur de perdre les pseudos prérogatives du mâle, prééminence illusoire de la masculinité, pur orgueil mal placé, dit d’une manière abrupte par machisme.

Il n’existe aucune certitude parfaitement définie, comme il en est souvent pour beaucoup de choses par ailleurs. Surtout quand il s’agit de la spécificité du phénomène, touchant au ressenti, à l’insondable, à l’indéfinissable, voir même souvent à l'indescriptible.

En effet avant qu’elle ne se produise, je n’avais aucune idée du bouleversement et le mot est faible, qui allait se produire dans mon existence.

Mes occupations étaient pour la plus grande part concentrées sur les soins que je prodiguais à ma chère compagne.

Enfin finalement ce qu'une femme accomplit sans se lamenter. Je pense même, que ça tombait bien finalement d’en être devenue une !

Qui s'en plaindrait, certainement pas ma douce Jacqueline et moi non plus pour sûr.

Oui ! Mais que m’est-il donc arrivé ? En tous cas que du bonheur.

Avec ce qui est troublant et qui pour le moins semblerait être un paradoxe, la fille n'a pas tout à fait envie de ce qu'aimait le garçon. Eh oui! Difficile à comprendre, mais en y réfléchissant la modification vestimentaire et physique, le genre en quelque sorte, modifie les comportements il influence d'une manière consciente et inconsciente les besoins et beaucoup d'autres choses. C’est finalement plus le genre que le sexe qui guide certaines de nos actions. A l’évidence si mon cerveau gère toutes les préoccupations issues de mon identité biologique, il n’en reste pas moins qu’une grande part de son travail sera de s’occuper de la gestion de mon nouveau genre.

Autrement dit la part masculine et féminine plus ou moins importante qui est en nous, une nouvelle interprétation de ces nouveaux codes féminins.

Trouver le lien le mieux adapté entre le sexe biologique et le genre désiré. Sachant que parfois ce ne sera que pour se donner simplement « un genre » ou pour d' autres, de se convaincre du bien fondé, issu de ce désir profond de vivre le genre choisi. Sachant quand même, que pour ma part je n’en doute pas ou alors si peu ! Ce qui qui me semble essentiel c'est de vivre en femme. La grande question restera quand même que veut signifier vivre en femme ou en homme ? On touche ici le lien équilibré entre la matière et l'esprit, vaste question s'il en est ! Comme le disait Simone de Beauvoir «  on ne naît pas femme on le devient » Il ne suffit pas de se mettre du rouge à lèvres pour être une femme, pas plus que de porter une barbe pour être un homme.

De toute façon quel que soit ce qui aurait pu faire obstacle ou difficulté, j’ai pu trouver ma détermination. Celle-ci fut si forte et si rapide, que rien finalement n’aurait pu m’arrêter. Il ne devait pas manquer beaucoup de pièces, au puzzle qui formerait ma nouvelle image. Tous les éléments étaient présents, dispersés assurément, mais en cherchant bien, pour grand nombre de ceux-ci, parfaitement repérables et identifiables.

Venons en donc à cette belle expérience celle de la transformation, de la mutation, de la naissance de la fille, que dis-je de la femme.

J’emploie ici volontairement le terme de « fille » Pourquoi me direz-vous ? Dans la logique on est fille avant de devenir femme. De plus au début de ma transition, par pudeur ou tout simplement parce ce que je ne me sentais pas encore prête à me dire femme. Cette dénomination me paraissait un peu ambitieuse pour ne pas dire prétentieuse. Et je dois quand même reconnaître qu'il est un peu facile de ce prétendre tout de go, femme sans avoir été obligée d'en vivre toutes les turpitudes. Tel que le désir et la possibilité d’être maman. Ce n’est certes pas un refus de vouloir assumer ma féminité. Je l’avalise aujourd’hui entièrement sans restriction et bien sûr sans aucun complexe. C’est pour cela que je laisse le terme de « femme », tout au moins au début, avant tout à la merveilleuse complétude de ces êtres, nées féminines. Tant par courtoisie que par déférence et respect à leur encontre.

La transformation au fur et à mesure des expérimentations successives, influence la pensée, la réflexion. Elle modifie lentement la façon d’envisager le déroulement de notre vie. Les connections nouvelles s’entrecroisent et leurs interdépendances créent de nouveaux comportements, de nouveaux réflexes et ainsi de suite.

Elles me donne, l’impression, le sentiment de vivre une vie parallèle. Avec le grand plaisir souvent du fait d’être une autre personne.

Je ne suis pas dupe non plus de ce qui m’arrive. Et les questions fusent sans arrêt dans ma tête. Mais la réponse à une d’entre elles est quasiment toujours la même : Es-tu heureuse comme ça ? Oui ! Alors c’est bien.

Le temps qui a passé avant que le changement se produise est plus ou moins long. Qui plus est, avant que se précise le désir de ce bouleversement. La préparation doit cheminer par une lente maturation pour que puisse surgir une approche de détermination.

Le récit se poursuit par la mise en visibilité à l’extérieur, les premiers pas, la première apparition de la mutation visible de la chrysalide, au dehors, dans le monde, dans la rue, sur le pavé, sur le trottoir, si je peux m’exprimer ainsi !

Dès lors, comme pour toutes celles d’entre-nous, la première sortie est importante et combien !

Difficile de s’imaginer avant qu’elle ne se produise, à quel point elle a pu l’être. C’est en tous cas et à coup sûr, une circonstance que l’on ne peut oublier.

Les premiers contacts avec le monde, seront pour celles qui auront pu franchir cette étape, le souvenir de moments indéfinissables. Tout d’abord la crainte d’être reconnue, la peur du ridicule, la hantise des regards posés sur nous et bien d’autres petites choses.

Au commencement il y a le grand frisson empreint d’une grande excitation, le bonheur, la plénitude même. Le sentiment d’une victoire. Avoir osé se projeter plus loin. Synonyme peut-être d’un certain courage ! Chemin faisant si je puis dire. Il y a également , ah oui ! De devoir subir l’épreuve du terrifiant regard du monde. Oser affronter tous ces yeux qui vous observent.Surtout qu’au début il est bien évidemment certain que tout le monde nous regarde. Que les gens n’ont d’yeux que pour nous, ah, ah ! Et comme chacun sait, il n’y a forcément que nous qui sommes à regarder. L’auto suggestion n’est souvent pas absente. Elle est une composante importante de la démarche de notre propre libération, de notre émancipation.

Et cependant, paradoxe par ailleurs, s’il en est,  qu’après les premières escapades, Les liminaires appréhensions disparurent assez vite et même furent très vite oubliées.

Une certaine normalité de comportement s’est imposée tout naturellement à moi. A n’en pas douter, confortée que j’étais par le plaisir évident que je ressentais.

Vous allez certainement rire, je me souviendrai encore longtemps d’un manque, un vide, comme le sentiment d’avoir oublié quelque chose sur mes jambes, eh oui ! De plus je sentais la caresse de l’air passant sous ma jupe. Indéfinissable impression, quelque peu troublante, à la fois de gène et en même temps de totale liberté en tous cas un grand sentiment de félicité. Que de sensations agréables, toutes nouvelles. Une incroyable découverte, comme quoi le bonheur peut être fait de choses simples.

Qui plus est pouvoir en prendre conscience, que c’est finalement moi qui suis la créature qui provoque tant de fascination en la portant cette jupe. Un peu de tissu autour de la taille, laissant découvrir deux belles gambettes qui n’en finissent plus, se terminant au bout par de jolies extrémités moulées dans de délicieux escarpins.

Ce jupon qui depuis toujours provoque tellement d'interpellations et suscite tellement de fantasmes. Penser que je suis celle qui se prête au regard des autres. Regards amusés, interrogatifs, de surprises, rarement de mépris ou de rejets.

A ce jeu, entre le noir et le blanc, entre l’ombre et la lumière. Le pion est devenu dame, ou plutôt le fou est devenu reine ! Aurait-il seulement pu avoir peur de l’échec, en tant que fou, je doute. Il n’y avait même pas songé. D’ailleurs le fou songe t-il ? Heureux le fou ! Ce royaume là m’appartient. Je crois que de toute façon, il lui en aurait fallu infiniment plus pour l’en empêcher, rien n’aurait pu le retenir, l’envie était en lui et la tentation trop forte. Elle n’en est quand même pas devenue folle pour autant.

 

Cela faisait déjà pas mal de temps que cela mûrissait. Oh oui ! Cette envie se préparait lentement, avec finalement beaucoup de tranquille insouciance, de quiétude même.

Était-t-elle due somme toute, qui sait ? A la non-proximité du moment de l'immersion. Je n’avais pas le sentiment d’une quelconque urgence, je dirais même, que finalement au début je n’y pensais même pas. Aurais-je pu même, soupçonner un seul instant qu’un jour je me retrouverais, « belle en fille » ? Tout au moins c’est ce que m’inspire ce dont je me rappelle.

C’est peut-être assez étonnant d’ailleurs, qu’avant et durant les débuts de mes premières transformations, celles qui me mèneraient à ma nouvelle aventure, en quelque sorte. La question de sortir en femme ne se posait pas directement. Je n’en ressentais pas le besoin. Allez savoir pourquoi ? Je ne trouve pas d’explication. Les choses n’étaient probablement pas encore assez mûres.

Il est, je le crois presque certain que cette envie inconsciente, enfouie, cachée, non encore révélée, devait à coup sûr contenir une telle puissance, comme un volcan en sommeil.

Tout comme le génie, « une génie enfin, quoi alors ! » Enfermée dans une bouteille, se révélant dés que la main heureuse du destin en aurait fait sauter le bouchon. Que dès l’apparition du premier déclic révélateur, celui qui pourrait rendre tout du domaine du possible : les choses ne s’arrêteraient pas, comme s’il fallait rattraper le temps passé. Pas le temps perdu, cela n’aurait pas de sens et surtout cela ouvrirait la porte des regrets.

Les premières modifications furent, les bas, des sandales, talons hauts quand même, hélas pas à ma pointure, une jupe, un dessus dont je ne me souviens pas, la pose d’une perruque, et puis suivirent les premières tentatives de maquillage et de l’indispensable démaquillage à chaque retour à la banalité de l’existence. Oh oui ! C’est mots sont forts, déplacés, certes, mais ils traduisent cette inévitable remontée à la vie de tous les jours.Je dois dire que les toutes premières images ont été pour moi une découverte, une autre moi, que je découvrais.

Difficile quant à moi de situer l’origine de cette envie.Ce n’est que quand j’ai pu enjamber le seuil de ma porte et mettre le premier pied en fille dans le monde que je me la suis finalement posée cette question. Qu’est-ce donc ce qui a fait que tu en sois arrivée là ?

La part de féminin en moi devait être très importante, elle l’est d’ailleurs sûrement. Paradoxalement celle-ci ne m’invitait pas à revêtir des habits de femme. Jamais l’idée ne m’en était venue, tout au moins durant la plus grande partie de mon existence. Avec le recul mes comportements, je le pense maintenant, devaient être à coups sûrs déjà féminins. En tout cas ce que je constaterai plus tard, c’est que je puisse me sentir très heureuse habillée en femme. Il y a à l’évidence une mise en concordance entre mon moi profond ou mon moi désiré et mon apparence extérieure. Quoi qu’il en soit, je me sens bien en femme? Sans parler de la vraie prise de conscience de la place de la femme dans notre société.

 

J’ai annoncé à mon épouse, ce qui commençait à transformer mon existence. Je voulais lui dire ce que je vivais déjà comme fille. Cela n’a pas été facile. Je prenais un risque. Comment allait-elle le prendre et ensuite allait-elle l’accepter ? Vivre ma vie, oui ! La lui rendre plus difficile, non. J’y allai donc doucement. Je me souviendrais toujours de sa première réaction,elle fut assez dubitative, elle ne s’attendait pas à entendre cela. Voyant le trouble que j’avais provoqué, je fis donc calmement machine arrière et patientai encore.

Les enjeux étaient importants pour moi que je n’allais pas gâcher une chance de réussite. Et un jour, je fus amenée à lui demander tout de go si elle ne voulait pas voir une photo de moi en femme, elle ne refusa pas, choisissant plusieurs photos. Après avoir regardé les premières images, elle me répondit : Oh là et bien", quelle surprise !" j’obtins de me présenter à elle en fille. Elle m’accepta et me dit même que je n’étais pas mal, je crois même qu’elle me fit un très beau compliment : "Vous êtes belle madame et vous avez de très belles jambes !"

Elle est même devenue ma conseillère et ma complice en quelque sorte. Comment pourrais-je lui dire assez merci de m’avoir donné, une fois de plus, ce témoignage d’affection, cette extraordinaire preuve d’amour ? J’ai beaucoup de chance d’avoir pu vivre avec une compagne aussi douce et aimante. À l’évidence, nous ne nous étions pas trompés, l’un, l’une et l’autre. Je resterai, malgré ma grande taille, toute petite devant ta grandeur d’âme, ma Jacqueline d’amour.

En ce qui concerne ma fille cadette, phrases après phrases, périphrases aidant, j’arrivai quand même à lui dire que je m’habillais en femme de temps en temps. « Explique moi papa ». Eh oui ! Un papa femme, pas courant quand même. Je ne vous parle pas de ma gène, raconter à sa fille que son père se sent bien « vêtu(e) » de vêtements féminins.

« Et maman qu’en pense-t-elle, où en es-tu de ta transformation, es-tu heureuse en femme et même une question beaucoup plus intime ? Comme quoi au travers de toutes ses questions et des réponses que je lui faisais, je sentais confusément, mais à l’évidence sûrement qu’elle avait accepté mon désir de changement.

Elle me dit que c’était bien de pouvoir tenter cette expérience et qu’il fallait quand même avoir du courage pour la risquer. Tout naturellement je lui demandai si elle voulait me voir en femme. Sa réponse ne fut pas entièrement négative, mais il me fit savoir qu’il était un peu tôt. Pas de soucis pour moi. Nous, nous quittâmes et sur le trottoir quand elle eut fait quelques pas, elle se retourna et me dit « au revoir madame »

Quel bonheur cette réponse, là j’ai compris que non seulement elle avait parfaitement intégré mon désir de transformation d’apparence, mais qu’également elle le respectait et qu’elle aimait toujours son père.

Un peu plus tard dans le temps, je reformulai ma proposition de me présenter à elle en femme. C’est là qu’elle me fit cette réponse. 

« Pas maintenant, j’ai peur de perdre mon père ». Réaction tout à fait respectable, non moins troublante à coup sûr. Ma fille serait-elle encore ma toute petite, pourquoi pas ? Ou idéaliserait-t-elle son père à ce point. Un peu des deux, attendons donc cela se fera quand le temps sera venu.

Ma fille aînée, qui maintenant est au courant. Cela n’a posé aucun problème, elle a accepté tout de suite, me trouvant par ailleurs mignonne, disant de plus

« Mais que tu as donc de belles jambes », faut le faire ! Surtout de la part de sa fille aînée. Finalement que du bonheur.

 

Pour ce qui me concerne peu de difficultés. Le bonjour monsieur au lieu de madame. Les rires parfois. Le refus de certaines personnes de vouloir consentir à notre nouvelle existence.

Méfions-nous dans la mise en œuvre de nos comportements de nous en convaincre par la duperie de l’exaltation de notre volonté de changement. Nous avons tous besoin d’être plus ou moins convaincus consciemment pour agir, cela va sans dire. Tout au moins nous les « copines » en ce qui concerne la recherche de la réalisation satisfaisante de ce désir. Quelle est alors la limite ou la frontière entre la lucidité et le voile posé sur notre conscience. Jusqu’où irons-nous ? Sommes-nous en raison de faire ou avons-nous raison de faire ? Je n’ai aucunement le sentiment de souffrir de mon état de « M » désirant vivre en « F » J’accepte cet état de naissance et désire certaines modifications d’aspects.

Nous touchons alors à cette difficile question : suis-je capable de m’aimer et de m’accepter comme je suis ?

Rendre positive l’interprétation du regard que nous avons sur nous-mêmes. Sans omettre également celui des autres, ceci même, s’il ne l’est pas. Sans compter,  que je puis dire maintenant qu’il m’est parfaitement égal ce regard. Il me réjouit bien sûr quand il est souriant. Il ne me déplaît pas même s’il est interrogatif. Rare sont les regards réprobateurs.

 

Sachant que même cela n’est pas sans petits désagréments. Ai-je raison ? Je prends des risques avec mon métabolisme, certes, mais j’assume !

 

 

La déculpabilisation, la prise en compte de la souffrance, ainsi que les difficultés administratives. Nous ne pouvons pas vouloir ces changements sans une longue maturation de nos usages sociaux. Je crois qu’il faut envisager nos comportements sous l’angle du genre, plutôt que du sexe, le terme de « transgenre »me convient mieux, de préférence tout autre appellation

Pour terminer mon très bref exposé, je dirais que même s'il est important de tenter de comprendre le phénomène de la transition, ce qui me semble essentiel c'est d'en accepter la réalité.

 

Après toutes ces années, je ne suis pas celui que je croyais, serais-je finalement celle que je voudrais être !

 

Merci de m'avoir écoutée !